Taxe de mouillage : vers un épilogue heureux ?

Il semblerait que la mobilisation contre la taxe de mouillage ait porté ses fruits. La Fédération des industries nautiques (FIN) vient en effet de publier un communiqué de presse ce lundi 8 juin. Ce dernier annonce que Mme Lebranchu vient d'adresser à M. Patrick Menucci, député des Bouches du Rhône, une lettre rendue publique concernant la taxe de mouillage. La ministre y déclare que le gouvernement, après son rejet par les sénateurs, « a décidé [...] de ne pas redéposer cette disposition à l'Assemblée Nationale ». Et les membres signataires de l’Appel pour que la mer reste libre (1) de souligner : « Nous nous en félicitons. C'est une décision sage qui devrait permettre d'apaiser l'opposition résolue que cette taxe suscite. Nous pouvons simplement regretter que Mme Lebranchu déclare que cette décision a été prise dans le souci "d'éviter que les rumeurs (ne) continuent de se propager...", et persiste à défendre le bien-fondé de la taxe. »

Rester d'une très grande vigilance

Et les membres signataires de poursuivre : « Si Mme Lebranchu avait bien voulu nous recevoir, nous lui aurions dit combien, tout comme elle, nous sommes attachés à la protection des espaces marins, pourquoi il s'agit d'une taxe et non d'une redevance et pourquoi son application ne peut être géographiquement limitée comme elle le prétend. Nous lui aurions expliqué pourquoi un texte de loi n'est pas nécessaire pour créer une redevance en contrepartie de l'usage de corps morts, notamment pour les bateaux de plus de 24 mètres qui viennent mouiller dans les eaux du Parc régional des Bouches de Bonifacio. Si tel est bien le projet de M. Paul Giaccobi, il pourra d'ailleurs le réaliser sans difficulté. » Les membres signataires de l’Appel pour que la mer reste libre annoncent « rester d’une très grande vigilance jusqu’au terme de la procédure parlementaire afin de s’assurer que ce projet de taxe est définitivement écarté. »

(1) FIN, FFPP, UNAN, FNPPSF, FFM, FFPM, FFVoile, FFESSM, FCSMP.