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Les points à vérifier sur un dériveur en bois

22/01/2015

Deriveur CP

N'en déplaise aux amateurs du polyester, mais le contreplaque (ou CP) est un matériau toujours dans le coup. Aujourd'hui associé à l'époxy, il permet de gagner du poids tout en étant plus rigide. Evidemment, cette configuration ne se retrouve pas forcément sur les dériveurs visés dans cette rubrique. Au moment de leur construction, ils ne bénéficiaient pas encore des bienfaits de l'époxy. Tous les avantages du CP ne doivent pas faire oublier que ce matériau a besoin d'une barrière pour le protéger de l'eau. Or, cette fameuse barrière (verni, enduit, peinture, etc.) est souvent abîmée sur les dériveurs que l'on trouve sur le marché de l'occasion. C'est généralement par les plis du CP que l'eau s'infiltre, entraînant leur décollement. Mais pas de panique : le CP se répare facilement.

1. Tous les points bas doivent être examinés
L'eau est l'ennemi du bois. Si ce dernier n'est pas correctement protégé, il faudra s'attendre à des zones de pourriture. Or, ces zones sont logiquement plus soumises à l'eau et à l'humidité dans les parties basses du bateau. C'est notamment le cas au niveau de la quille, des bordées des fonds, du puits de dérive, etc. Bref, de toutes les zones où l'eau ne s'écoule pas naturellement. Les parties structurelles ou de collage doivent être examinées, comme la liaison des varangues et des membrures.

2. Le cas du puits de dérive
On trouve souvent la configuration suivante : une dérive en bois massif avec un puits en CP. Avec le temps, les différents bois ne travaillent pas de la même manière. Le bois massif a tendance à se déformer tandis que le CP est plutôt stable. De plus, cette partie est par définition peu visible. Un démontage sera nécessaire si le bateau fait trop d'eau.

3. Les zones non aérées sont soumises à la pourriture
C'est le cas des coffres notamment. Il faut les contrôler minutieusement. Leur confinement entraîne de la condensation, qui entraîne à son tour de l'humidité, puis un décollement de la peinture, puis une imprégnation d'eau du CP, puis un décollement, puis la pourriture. Un vrai cercle vicieux qu'il convient de stopper le plus vite possible...

4. Traquez les auréoles sur le verni
Deux causes à ces traces inesthétiques. La première : le verni se dégrade dans les couches supérieures, à l'extérieur (souvent sous les assauts des UV). La seconde : c'est le bois humide qui va ronger le verni de l'intérieur. Dans tous les cas, le vernis est à refaire entièrement. Vous pouvez aussi vous arrêtez sur les traces de choc, car ces dernières vont générer des infiltrations d'eau. A cause du choc, on décolle la protection du bois (et également le bois lui-même). Si l'eau s'écoule et que le soleil chauffe derrière, ça ne pose pas de problème, mais ce genre de configuration arrive rarement. D'où l'intérêt de réparer le plus rapidement possible.

5. L'accastillage et les pièces métalliques
A chaque passage d'une pièce métallique dans le bois, il se créer un pont thermique. Cet échange de température génère le plus souvent de l'humidité, d'où la présence de trace noires qui sont le signe d'un début de pourriture du bois. En fait, ce n'est pas tant l'accastillage qui devra être protégé, mais la partie du bois où il sera fixé (à l'époxy). Les trous de vis sont autant d'entrées d'eau potentielles. Puisque l'on parle de pièces métalliques, la dérive en est une. Lorsqu'elle est en acier, elle devra être traitée par sablage si elle est encore suffisamment épaisse, puis galvanisée.

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