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La déconstruction : la solution pour trouver des places de port ?

15/11/2012

deconstruction ddnr

La société DDNR Environnement (pour Déconstruction et Dépollution Nautiques, Recyclage) fête cette année ces cinq ans d'expérience. Cinq ans à sillonner la France à la demande des ports, municipalités, associations, compagnies d'assurances, organismes d'état (douanes, Affaires maritimes, etc.) mais aussi de plus en plus de particuliers. En règle générale, les plus grosses unités sont déconstruites et dépolluées sur place. Pour les plus petits bateaux, il n'en va pas de même, puisqu'ils sont amenés sur le site de retraitement de la société DDNR, à Quincieux, à quelques kilomètres de Lyon.

Débarrasser les polluants


Sur cette zone, la carène est débarrassée de ses polluants (huiles, carburants, etc.), mais aussi des câbles, réservoirs ou bien encore d'éléments qui pourront retrouver une nouvelle vie. On pense par exemple à un bateau qui aurait été remotorisé peu de temps avant un sinistre. Le moteur n'ayant pas ou peu subi de dommages, il repartira chez un concessionnaire pour le marché de deuxième main ou alimentera le secteur des pièces détachées. Une fois le bateau est entièrement mis à nu, reste la coque à proprement parler... Une carène usagée n'est pas nocive, mais il faut malgré tout trouver une solution pour ce polyester qui résiste au temps. Sur le site de Quincieux, les coques sont stockées en attendant d'être suffisamment nombreuses pour se voir désintégré lors des deux ou trois opérations de broyages annuelles. C'est à l'une d'elles que nous avons assisté. Le protocole est simple : une grue positionne les bateaux qui plongent étrave en avant vers un gros broyeur. Ce dernier enverra dans une benne les résidus du polyester, tranché en morceaux. Des morceaux qui partiront ensuite se faire retriés une dernière fois avant de partir en fumée.


Cinquante bateaux en deux jours


Au total, ce sont cinquante bateaux qui seront détruits en deux jours. On trouve de tout, aussi bien des petits dériveurs, que des plus gros cabin-cruiser, ou bien des voiliers, comme ce jour-là, des quillards de plus de dix mètres. Pierre Weiss, directeur d'exploitation des ports du cap d'Agde, présent pour assister à la déconstruction d'un des voiliers qui encombraient le port héraultais, précise : « Avant de passer par la déconstruction, nous avons cherché longuement un moyen de régler le problème des bateaux en fin de vie. Dans un premier temps, nous les avons transformé en pontons mobiles. Mais la solution n'était pas viable. La déconstruction est une des solutions pour gagner des places de port. A titre d'exemple, nous nous débarrassons de dix bateaux par an. Cela représente quarante bateaux en quatre ans, soit un ponton complet. » Le coût du traitement se fait au poids. Pour ce voilier de 2,5 tonnes, le coût estimé est d'environ 2 500 euros (HT). Un prix à payer somme toute modeste pour retrouver de la place dans les ports mais aussi une flotte active qui navigue réeelement...

Contact : DDNR Environnement.
Tél. : 04 74 00 78 67 - www.depollutionnautique.com

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