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A l'essai : Rhéa Open 23

22/02/2017

Essai bateau: RHEA RHEA 23 OPEN

Rhéa Open 23

Un moteur hors-bord sur un Rhéa ? Pourquoi pas ! L’arrivée de ce type d’embase n’est d’ailleurs pas nouvelle pour la marque rochelaise. Il y a en effet un précédent avec le Rhéa 730 Fishing, un timonier d’entrée de gamme disponible à la fois en in-bord et en hors-bord. Ce qui est plutôt nouveau, c’est le principe même de l’open pour une marque qui avait fait une entrée timide dans ce secteur il y a quatre ans, avec son Rhéa 35. Mais l’unité́ était grande, motorisée en in-bord et ne répondait que très peu aux canons du genre open. Avec ce nouveau 23 pieds, c’est clairement le marché très concurrentiel des coques open de 6,50 mètres que vise la marque, mais avec la touche Rhéa en plus, c’est-à-dire une qualité́ de fabrication à la hauteur de l’image du chantier, sans oublier une esthétique chic et classique.

Une filiation avec les timoniers

D’ailleurs, en découvrant ce dernier-né́ amarré au ponton du port des Minimes, on ne peut que constater la filiation avec les modèles des autres gammes : l’étrave est joliment tulipée et l’arrière frégaté́ – marque de fabrique du chantier – est toujours là, surligné par la présence d’inox sur les angles du tableau. Boulonné sur ce dernier, un Yamaha de 150 chevaux ne perturbe pas la ligne générale, même si une peinture de moteur identique à celle de la coque aurait été avantageuse. Comme nous le verrons lors de nos essais, cette puissance conseillée est largement suffisante pour un pilotage ludique et elle rend inutiles les 200 chevaux de la puissance maximale.

Le plan de pont est bien celui d’un open, avec une marche d’une dizaine de centimètres à l’avant, ce qui permet de varier les niveaux à bord. Mais la raison n’est pas seulement esthétique, puisque cette disposition permet de gagner un peu d’espace à l’intérieur de la cabine. Le pont est recouvert d’un antidérapant en pointe de diamant ; il n’existe pas de teck sur ce bateau qui joue aussi la carte de la simplicité pour se placer à un prix compétitif. De toute façon, un plancher en teck serait superflu, car le gel-coat ivoire présent partout à l’intérieur apporte une chaleur quasi identique à celle du bois. Côté aménagements, toutes les caractéristiques d’une coque open sont retrouvées, à commencer par un carré arrière transformable en salon de pont grâce à l’ajout d’une table et de deux assises latérales rabattables.

En position haute, elles disparaissent dans les francs-bords. Une banquette de deux ou trois places vient compléter l’inventaire. Sous cette dernière, une cale technique comprend le filtre décanteur, le coupe-circuit, les batteries, etc., ainsi que la fixation du mât de ski (de série) qui traverse le polyester de l’assise pour venir se fixer sur les fonds... autant dire, du costaud ! Un vérin hydraulique aurait cependant été le bienvenu pour maintenir le capot en position haute.

Une position de conduite optimale

Au niveau du pilotage, la solution d’un gros leaning-post a été retenue. Selon les positions assise ou debout, elle semble représenter le meilleur compromis entre confort et visibilité. Sur son arrière, deux portes laissent apparaître un espace de rangement et une prise de 12 V bienvenue. La console protège correctement les passagers, avec un poste de pilotage déporté à tribord. L’instrumentation se fixe sur un tableau de bord qui tombe naturellement sous les yeux. Nous testions le prototype, et Bertrand Danglade, patron du chantier, nous a expliqué que sur les autres unités les cadrans ont été déplacés vers le haut afin d’augmenter leur lisibilité. Une main courante ceinture le pare-brise et permet au passager debout de se tenir, mais le bureau d’études réfléchit à la possibilité d’ajouter un cale-pied et une seconde main courante pour un meilleur maintien du copilote.

Confortable, sécurisant et sportif

L’accès à la cabine s’effectue par une porte coulissante qui pourra se révéler un peu étroite pour les plus corpulents. À l’intérieur, la hauteur sous barrots atteint 1,40 mètre. Même si elle dispose d’un beau volume pour un open, elle n’a pas vocation à servir de lieu de couchage, mais elle sera parfaite pour loger les coussins des assises et du bain de soleil, la table amovible ou une petite annexe gonflable. Des WC chimiques peuvent y être installés en option. Enfin, trois coffres dans la partie avant permettent de ranger le petit matériel (défenses, bouts...). Au niveau de la pointe, la profonde baille à mouillage déportée sera éventuellement couplée à un guindeau optionnel, fixé à l’extérieur et dans l’axe du davier. Les plats-bords en bois synthétique ont été poncés pour l’occasion afin d’obtenir un « effet teck ». La ressemblance avec un bois naturel est impressionnante, mais sans les inconvénients de l’entretien. En standard, la couleur de coque est d’un bleu clair très sobre ; elle pourra être changée (en option) selon les souhaits des futurs propriétaires. En mer, le Rhéa Open 23 fait des merveilles. Il se montre sage et sécurisant pour les amateurs de pilotage tranquille, et il remplit parfaitement la mission pour laquelle il se destine : les sorties familiales à la journée. Sa polyvalence lui autorise presque tout : ski, balade, pique-nique, camping côtier pour ceux qui souhaitent dormir à la belle étoile... Les passages de vague ne mouillent pas l’équipage et les retombées se font sans taper. La structure reste ferme, rien ne bouge à bord et aucune vibration n’est perçue. Ceux qui souhaitent un pilotage plus sportif trouveront également leur compte, car cet open répond immédiatement aux sollicitations, comme en virage – cas le plus flagrant –, où il reste dans ses lignes sans gîter excessivement. Il est même possible de remettre les gaz en sortie sans craindre de le voir chasser de l’arrière et, au jeu des virages à gauche suivis immédiatement de brusques virages à droite, il fait preuve de la même stabilité, sans jamais décrocher. Tout juste peut-on remarquer une légère cavitation du moteur lorsqu’on décide de virer très serré à plus de 4 000 tr/mn. Mais il faut reconnaître que ce type de manœuvre est plutôt rare dans le cadre d’une utilisation tranquille. Il atteint 39,5 nœuds à 6 000 tr/mn et sa vitesse de croisière se situe aux alentours des 20 nœuds à 3 500 tr/mn.

EN CONCLUSION

Rhéa a réussi son entrée dans le secteur des opens en cumulant qualité de fabrication et esthétique, deux points forts auxquels s’ajoute un comportement marin sans faille. Avec son prix de 46 650 € (avec moteur) et son équipement standard plus qu’honorable, il peut sérieusement concurrencer les best-sellers de cette catégorie avec lesquels il va se mesurer, surtout pour une clientèle qui souhaite se démarquer des grandes séries. D’ailleurs, le match a déjà commencé et plus d’une quarantaine de modèles ont été commercialisés et sont en cours de fabrication ou de livraison.

Bertrand Danglade nous a même confié que l’open à la sauce Rhéa ne s’arrêtera pas en si bon chemin, puisqu’un grand frère de 7,50 mètres est prévu pour l’édition 2012 du Grand Pavois.

Rhéa Open 23 - Banquette 

Les deux banquettes latérales sont rabattables dans les francs-bords. 

Rhéa Open 23 - Console

La console, sans être trop imposante, protège bien le pilote et son équipier à bâbord. Un repose-pied apporte un confort supplémentaire.

Rhéa Open 23 - Salon

Sous les assises du salon de pont avant se trouvent trois coffres destinés à recevoir les bouts ou les aussières. La baille à mouillage est très profonde. 

Rhéa Open 23 - Fiche Technique

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