A l'essai : Nimbus 405 Coupé

Un grand de Suède

C’est le navire amiral d’une gamme qui compte deux autres modèles (un 365
 et un 335). C’est également, en toute logique, celui à bord duquel l’habitabilité est la meilleure.

On pourrait reprocher
 au chantier suédois
 un certain conservatisme. Mais pourquoi chercher à se renouveler lorsque le succès est au rendez-vous et que les modèles ont fait leurs preuves ? 
Il n’est pas étonnant, en découvrant ce 405 Coupé, de retrouver les fondements de la marque, et surtout de la gamme : une forme classique, sage, élégante, avec une timonerie déportée qui permet l’accès à l’avant via un passavant asymétrique. La robuste construction – le pont et la carène sont fabriqués en infusion –, associée à un rare souci du détail, est également de la partie, comme en témoignent la présence d’inox aux sections bien dimensionnées et celle de boiseries à bord. L’esprit scandinave transpire dans toutes les finitions, de qualité exceptionnelle.

Le souci permanent du détail

À cela s’ajoute une belle habitabilité. Certes, la « bête » mesure quand même 
13,20 mètres, mais elle offre trois vraies cabines et deux cabinets de toilette, dont un privatif pour celle du propriétaire, située dans la pointe... La pièce à vivre reste évidemment le carré, de niveau avec le cockpit. La banquette est agencée en U et fait face à une cuisine toute en longueur qui occupe la quasi-totalité du bordé opposé. Cette dernière, en plus
 de l’essentiel, propose une machine à café ou bien encore... une poubelle avec bacs de tri sélectif ! Détails censés faciliter la vie à bord, mais qui ne s’arrêtent pas là, puisque le pare-brise est muni d’un système de désembuage et que le poste de pilotage est surmonté d’une lampe rouge pour éviter d’être ébloui lors des navigations de nuit, à l’image des équipements installés dans les timoneries des navires de la marine marchande. Il s’agit bien d’une unité cossue. Comme la banquette destinée aux passagers, à bâbord, celle du poste de pilotage est prévue pour deux places. Une partie des assises est relevable pour conduire, non pas debout mais en étant légèrement surélevé.

Le tableau de bord est volontairement mat pour éviter les reflets. Enfin, le carré profite d’une belle luminosité grâce à un hard-top électrique. L’accès aux cabines s’effectue par une courte descente, à laquelle il manque
 une main courante. Trois cabines doubles se disputent l’espace. Leur point commun est 
cette chaleur toute particulière
qui s’en dégage en raison
 du mélange réussi de bois nobles et d’Alcantara.

Trois motorisations au choix

Quant à l’extérieur, le bien-être est également de mise, avec 
son cockpit et sa banquette en L. Un portillon permet d’accéder à la plage de bain arrière qui reçoit deux coffres. Un rack pour 
les pare-battage s’insère contre 
le tableau arrière, et permet de libérer de l’espace 
dans les coffres. L’accès à la plage avant se fera obligatoirement par le passavant de tribord, en raison de la timonerie déportée à bâbord. S’y rendre n’est pas compliqué, sauf lorsque la porte du poste de pilotage est ouverte,
 car elle limite la largeur de ce passavant qui reste toutefois très sécurisant avec ses mains courantes et son haut balcon.
 Le Nimbus 405 Coupé laisse 
le choix entre trois bimotorisations, en Volvo, origine suédoise oblige : 2 x 225 chevaux D4, 2 x
 300 chevaux D4 (celui de notre essai) et 2 x 370 chevaux D6. Avec la paire de Volvo D4,
 ce 405 Coupé atteint 27,1 nœuds en vitesse maximale 
à 3 500 tr/mn, pour une consommation de 113 l/h. 
À 3 000 tr/mn, son régime 
de croisière, il affiche 20,5 nœuds. Essayé par mer calme 
en baie de Cannes, le Nimbus
 405 Coupé offre un très bon niveau de confort, à l’arrêt comme en navigation, et sa gîte est modérée en virage.
 De plus, l’insonorisation de la cale moteur est excellente. Ce Nimbus pur jus ne détonne pas dans
 la gamme...

La table du cockpit s’abaisse et transforme la banquette en L en un bain de soleil. Un second prend place à l’avant, sur le dessus du rouf. 

La cabine de propriétaire est un modèle du genre, agréable et chaleureuse. 

Une porte latérale permet au pilote de rejoindre le passavant de tribord, celui à bâbord étant réduit au minimum.