A l'essai : Jeanneau Merry Fisher 755 Marlin

La version pêche

En parallèle de la Merry Fisher 755,
 le chantier vendéen Jeanneau a développé, sous le nom de Marlin, une gamme de timoniers spécialement dédiés à la pêche.

Look scandinave avec une timonerie très avancée au pare-brise inversé, grand cockpit dépouillé, passavants larges et profonds assurant une excellente circulation sur toute la longueur, la Marlin 755 n’a plus grand-chose en commun avec la Merry Fisher 755, si ce n’est sa carène. Celle-ci bénéficie du même fond de coque et elle affiche le même V de 19° au tableau arrière. Les qualités marines sont donc très proches, avec un comportement en mer encore meilleur sur le Marlin en raison d’une répartition des poids différente due à la position avancée de la timonerie. La carène défléchit bien et passe correctement dans le clapot.

Motorisé avec un 200 chevaux

Lors de premiers tests (MB n° 272S), le bateau avait atteint 31 nœuds en pointe et 23,7 nœuds en croisière à 4 500 tr/mn avec un hors-bord Yamaha de 150 chevaux.

Cette fois, la Marlin 755 était motorisée par un 200 chevaux Yamaha – sa puissance maximale –, équipé d’une hélice de 17 pouces. Si la vitesse de pointe passe alors à 34 nœuds, les performances ne nous ont pas particulièrement emballés et notre préférence va au hors-bord de 150 chevaux. L’hélice, trop longue, ne nous a pas permis de dépasser 5 500 tr/mn en régime maximal, ce qui se traduisait par un temps de déjaugeage trop long, le bateau n’étant véritablement lancé qu’au-delà de 4 000 tr/mn. Une hélice plus courte aurait pour avantage d’augmenter la nervosité de l’unité et de gagner quelques tours/minute – mais en contrepartie de diminuer la vitesse de pointe. Mais est-ce vraiment important sur un bateau de pêche ? D’autant que la différence de prix entre les deux ensembles coque et moteur est très faible, de l’ordre de 1 000 €. Côté aménagement, la Marlin 755 se caractérise par un grand et profond cockpit pouvant être équipé en option d’une table et d’une banquette amovible. Les taquets sont placés en contrebas et les plats-bords en teck reçoivent un porte-cannes chacun ; un second serait d’ailleurs bienvenu. Le bateau comprend en standard un vivier, une planche à découper installée au-dessus du moteur hors-bord et deux belles soutes de rangement. Les déplacements à bord se font en toute sécurité grâce à une hauteur de franc-bord de 74 centimètres. La plage avant, surélevée par rapport au cockpit, est suffisamment profonde pour offrir un beau poste de lancer. L’accès à la timonerie se fait par trois portes, deux latérales et une depuis le cockpit. Outre sa belle luminosité, elle dispose dans la pointe d’un coin couchage qui servira plutôt d’espace de rangement.

Un intérieur clair et bien pensé

En option, une table se remonte le long d’une barre verticale située derrière le pilote et servant de main courante. Ajoutée aux deux sièges pilote et copilote pivotants, elle transforme la timonerie en un coin repas. Sur bâbord, un petit bloc-cuisine, composé en standard d’un évier et d’un emplacement pour un réchaud, peut s’étoffer en option d’un réfrigérateur de 42 litres. Avec son look nordique, son plan de pont très sécurisant et ses aménagements pratiques et bien pensés, la Marlin 755, du chantier vendéen Jeanneau, est un timonier bourré d’astuces et d’atouts.

Les balcons qui bordent le cockpit sont proposés en option avec le niveau de finition Première ; la banquette repliable à bâbord est, elle, en standard. 

Le poste de barre profite d’une assise réglable à l’extrémité relevable, d’un repose- pieds et d’une porte latérale offrant un accès immédiat au passavant tribord.