A l'essai : Capelli Dino 750

Dans la foulée de l’Osia 315, un open de pêche sportive inédit dévoilé au salon de Gênes fin 2012, Umberto Capelli, dirigeant du chantier éponyme, continue de diversifier son offre avec l’arrivée d’un premier timonier baptisé Dino 750. Le constructeur italien affiche sa volonté de s’attaquer à d’autres niches de marché que les semi-rigides et les coques open, et il cible ici la clientèle du nord de l’Europe. Du point de vue esthétique, Capelli nous avait habitués à mieux et l’on est quelque peu désenchanté face à ce modèle dont les dessins 3D étaient pourtant flatteurs : silhouette désuète flanquée d’un pare-brise massif et droit, delphinière disgracieuse... ce 750 Dino aura du mal à tenir la comparaison face à la concurrence scandinave sur ce point (Paragon 25, XO 240 RS Cabin, Marino APB 27, etc.).

Le plus habitable de sa catégorie

Il sera plus avantageux sur un plan tarifaire... sans pour autant rivaliser avec les modèles tricolores (Bénéteau Antarès 7.80, Jeanneau MF 755). Orienté vers un programme de petite croisière, le Dino 750 ne lésine pas sur le confort et les volumes. Sa spacieuse timonerie peut recevoir un carré modulable en couchage double et un bloc-cuisine comprenant un évier et un réchaud. Les larges surfaces vitrées confèrent à l’habitacle une belle luminosité et assurent une vision périphérique depuis le poste de pilotage. Elles sont associées à un grand toit ouvrant de série. La cabine située à l’avant accueille une généreuse couchette. Elle est précédée par un cabinet de toilette indépendant qui bénéficie de dimensions respectables, mais son accès se révèle compliqué en raison du peu d’espace entre le battant de la porte et le couchage. La capacité de rangement se montre très satisfaisante, avec de nombreux coffres et équipets intelligemment disposés.

Avec un ou deux moteurs hors-bord

À l’extérieur, le cockpit reçoit un salon en L convertible en solarium. La présence de deux porte-cannes offre aux amateurs la possibilité de pêcher. Un couloir sécurisé par un portillon assure la liaison avec la plage de bain, tandis que des passavants asymétriques mènent au rouf où prend place un bain de soleil optionnel. Côté propulsion, le 750 Dino est proposé en monomoteur hors-bord avec 225 chevaux maximum, ou en bimoteur avec 2 x 115 chevaux. Testée avec un bloc Yamaha F225, cette unité de plus de 2,5 tonnes en charge déjauge assez tardivement et n’atteint son allure de croisière qu’autour de 3 800 à 4 000 tr/mn. La vitesse dépasse alors 20 nœuds avec une consommation de 40 l/h, pour une autonomie d’environ 150 milles. Le passage est relativement confortable, malgré des conditions de mer agitée, en soulageant le « nez » par mer arrière et en faisant travailler l’étrave par mer de face à l’aide du trim – les flaps ne sont pas proposés au catalogue. S’il conserve tous ses appuis en virage, ce Dino pâtit d’un comportement un peu pataud dans les premiers régimes en raison d’une tendance à se faire ballotter par les vagues et d’un manque de réactivité. Le phénomène s’estompe au-dessus de 4 500 tr/mn. Sa stabilité à l’arrêt est un peu plus flatteuse, un bon point avec l’efficace insonorisation de la timonerie.

Le modèle essayé était un numéro 1. Le siège devrait être avancé et la commande de gaz sera mieux positionnée sur la version définitive. 

La surface disponible dans le cockpit est amputée par la présence d’un salon en L. La hauteur sous barrots culmine à plus de deux mètres à l’entrée de la timonerie. 

La puissance maximale en monomoteur est établie à 225 ch. Avec le V6 Yamaha, la vitesse de pointe dépasse les 33 nœuds dans des conditions favorables.