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Occasion de plus de 20 ans : 5 points à vérifier avant d’acheter

25/08/2016

OCCASION PLUS 20 ANS

Acheter un bateau de plus vingt ans, c’est possible, et cela permet souvent de faire une bonne affaire, mais à condition de s’entourer, plus que jamais, d’un expert maritime. Si l’on réalise généralement une bonne opération commerciale, il faut prendre en compte le coût des rénovations.

Sans oublier qu’un bateau de plus de 20 ans n’aura pas forcément de pièces de rechange disponibles. Pour remplacer, il faut alors faire réaliser à l’identique. Donc sur-mesure. Ce sera forcément plus cher pour le plaisancier !

Ce type d’occasion est financièrement idéal pour ceux qui font leurs premiers pas dans la plaisance. Les points à vérifier sont souvent identiques à ceux des occasions plus récentes mais la vigilance doit être de mise sur les organes importants ou ceux dont les coûts de réparation sont les plus importants, à l’instar du moteur.

1. La carène

Il faudra prévoir quelques travaux de cosmétique sur un bateau de cet âge-là. La dégradation, normale, touche de nombreux éléments extérieurs, à l’image du gel-coat, qui pourra être faïencé, rayé ou terni. Ce genre de défaut n’est pas problématique, du moment qu’il se situe au-dessus de la flottaison. En dessous, il est indispensable de procéder à un traitement adéquat.

2. Le moteur

Poste vital par excellence, le moteur doit être ausculté sous toutes ses coutures. « Sur des modèles de cet âge-là, la remotorisation doit être envisagée presque dans tous les cas », annonce Pascal Marty, expert maritime à Sanary-sur-Mer. Ce n’est pas tant le bloc moteur en lui-même qui vieillit, mais davantage les périphériques : échangeurs, collecteurs, pompes, inverseurs, coudes, etc. Et lorsqu’elles fonctionnent encore, les pièces de rechanges ne sont pas forcément disponibles.

Remotorisation ou pas, il est important de connaître l’historique du moteur, dans la mesure du possible : fréquence et type de révisions, utilisation principale (sports nautiques, cabotage, pêche, etc.). Autant de programmes qui ne font pas « tourner » le moteur aux mêmes régimes et qui, à long terme, ont un impact sur la mécanique.

3. L’équipement

L’équipement du bord ne vieillit pas de la même manière. Les coussins peuvent être en bon état s’ils ont été retirés à chaque hivernage et stockés au sec, ou à l’inverse être complètement humides et piqués de moisissures. Les inox et plus généralement les parties métalliques n’échappent pas à la corrosion.

« Cela ne pose pas de problème tant que la structure n’est pas atteinte », annonce Pascal Marty. C’est plus grave lorsque cela concerne des éléments importants. On imagine les conséquences que peut avoir un taquet fragilisé qui finit par lâcher… tout l’accastillage doit être soigneusement inspecté, y compris le guindeau et son moteur.

4. Les traces d’oxydation et l’étanchéité

Sur les modèles de cet âge-là, les réservoirs à carburant sont presque exclusivement en aluminium, plus rarement en inox. Seul problème : leur contrôle est très difficile, voire impossible. La première étape est de le vidanger complètement pour procéder ensuite à un nettoyage complet. Il faut profiter de ce moment pour déceler d’éventuelles traces d’oxydation. « L’idéal est quand même de le changer », explique Pascal Marty. Car un réservoir percé – surtout s’il contient de l’essence – peut être extrêmement dangereux. Idem pour les périphériques d’alimentation, à l’image des durites, raccords, colliers, etc.

Autre élément à surveiller : les caoutchoucs et autres polymères, surtout ceux qui ceinturent les hublots et vitrages, pour des raisons évidentes d’étanchéité. Dans tous les cas et quel que soit le type d’équipement, il faut être capable de différencier l’essentiel du cosmétique. Par exemple, sur des pièces en bois abîmées, s’agit-il d’un problème d’humidité ou d’un simple besoin de peinture ?

5. Le cas particulier de semi-rigides

Les modèles de vingt ans sont souvent très fatigués. La qualité du tissu est correcte, mais c’est plus les collages qui font défauts. Il en va de même pour les membranes internes, invisibles par définition.

« Il faut bannir les modèles qui ont servi à des usages professionnels, comme les bateaux des clubs de plongée, très sollicités », explique Pascal Marty.

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