A l'essai : Pacific Craft 660 Timonier

Le chantier Pacific Craft, dont les modèles sont d’ordinaire plus orientés vers les opens, day-cruisers ou walkarounds, propose également une gamme de timoniers. Restreinte, elle ne compte que deux modèles, un 560 et un 660, ce dernier ayant participé à notre comparatif. Le premier constat est esthétique. Placé côte à côte des autres bateaux de ces essais rochelais, le Pacific Craft 660 Timonier se démarque par sa timonerie, assez massive et disproportionnée par rapport à la coque, la carène étant plutôt basse sur l’eau. Chacun appréciera en fonction de ses goûts cette silhouette particulière de face ou de trois quarts. La carène adopte un angle de V évolutif, de 17° à 13° au niveau de l’arrière.

Programme mixte pêche et croisière

Le plan de pont est sans conteste celui d’un timonier, même s’il oscille entre un programme de croisière et de pêche. Avec des francs-bords dégagés grâce à des banquettes pliables, le grand et profond cockpit, associé à un vivier dans le tableau arrière, le destine à la pêche. Mais les petits passavants, non creux, ainsi que le bain de soleil le font pencher vers la croisière. Ce solarium, installé sur le toit de la timonerie, est accessible par une échelle qui vient se fixer sur l’avant de la timonerie. Il est homologué pour recevoir 80 kilos maximum et fortement déconseillé en navigation, même s’il est bordé par deux mains courantes inox. Les aménagements intérieurs confirment ce double emploi pêche et croisière, avec la présence d’une petite cabine dans la pointe, qui servira à la fois de rangement (en particulier pour les volumineux coussins du bain de soleil), et de lit d’appoint. La table du carré fait office de rallonge pour augmenter la surface de la couchette. Dans le cockpit, le plancher en teck (option) apporte une touche de chaleur bienvenue qui contraste avec l’omniprésence du blanc. Une cuisine, située à tribord, servira plus volontiers de kitchenette d’appoint pour réchauffer des plats que pour entreprendre une recette compliquée. D’une manière générale, les finitions sont à la hauteur, comme c’est le cas sur l’ensemble de la gamme.

Motorisé en Yamaha seulement

Les unités sont exclusivement équipées par Yamaha, et c’est un 115 chevaux de cette marque qui motorisait le modèle de notre essai. La carène n’a pas à rougir de ses performances, puisqu’elle atteint 26,5 nœuds en vitesse maximale, à 6 000 tr/mn ; en croisière, elle frôle les 18 nœuds au régime de 4 000 tr/mn, une allure suffisante pour ce bateau qui ne montre aucun signe particulier de faiblesse. Le moteur, monté un peu haut, affichait une légère cavitation en virage ; avec un tel réglage, monter le trim en positif en ligne droite s’avérait peu recommandé. Le comportement reste néanmoins sain, le bateau ne gîtant que très modérément en virage. Le seul point négatif était un bruit désagréable dans la timonerie lorsque l’étrave passait le clapot des eaux rochelaises. Il s’agissait en fait de la plaque mobile recouvrant l’évier... En conclusion, si les finitions et le comportement sont satisfaisants, on peut regretter que les équipements destinés à la pêche ne soient pas plus poussés, quitte à faire l’impasse sur des options telles que le bain de soleil ou le teck.

La soute centrale du cockpit accueille le réservoir à carburant de 180 litres ainsi que la batterie et le coupe-batterie. 

Le teck dans le cockpit et sur les deux marches d’accès aux passavants est une option. Le Pacific Craft est l’un des rares timoniers à avoir une porte à charnière et non coulissante.