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A l’essai : Bénéteau Swift Trawler 34

30/07/2017

Essai bateau: BENETEAU SWIFT TRAWLER 34

BENETEAU SWIFT TRAWLER 34

Quand, en 2003, le chantier Bénéteau sort le Swift Trawler 42, rien ne laisse supposer que ce bateau serait le premier d’une gamme qui, aujourd’hui, compte trois modèles. Le lancement de ce trawler de 42 pieds répondait alors à une volonté de François Chalain, à l’époque directeur général adjoint de Bénéteau, de proposer à une clientèle d’anciens voileux une unité très habitable au comportement marin exemplaire. Le bureau d’études de Bénéteau, en collaboration avec l’architecte rochelais Michel Joubert, a ainsi conçu un trawler de 12 mètres de long dont la particularité était de disposer d’une carène semi-planante capable d’atteindre, avec une « grosse » motorisation, les 26 noeuds en pointe – caractéristique inenvisageable avec une carène à déplacement dont la vitesse est rapidement limitée même avec de la puissance. La sortie du 42 pieds de Bénéteau correspond à une période où le monde du trawler, pourtant fermé, est en pleine évolution. De plus en plus, l’idée qu’un trawler puisse être un peu plus rapide fait son chemin dans l’esprit de tous, architectes et concepteurs autant que plaisanciers. Adopter la carène semi-planante permet de s’adresser à une nouvelle clientèle un peu plus « pressée », mais aussi de conserver celle adepte du trawler « pur et dur », selon le principe de « qui peut le plus peut le moins ».

20 nœuds minimum en pointe

En effet, avec ces nouveaux trawlers, il est possible de naviguer à 18 noeuds aussi bien qu’à 10 noeuds. Si les inconditionnels du trawler de « vieille génération » ont crié au scandale, il leur faut tout de même reconnaître que, sur les modèles actuels, ce supplément de puissance est un avantage en matière de sécurité et de confort ; le roulis, défaut majeur du trawler, étant moins perceptible à vitesse plus élevée. Bref, tout change, le trawler aussi et Bénéteau, avec son Swift Trawler 42, est arrivé au bon moment ! Très vite, le bon rapport qualité/prix, l’habitabilité et les performances de ce bateau lui assurent le succès. Pour preuve, en six ans, quelque 235 bateaux ont été construits, soit environ quarante bateaux par an ou trois par mois. Le succès du 42 pieds a amené le bureau d’études de Bénéteau à s’interroger sur un second modèle plus grand, un 52 pieds, lancé en septembre 2007 et fabriqué depuis à vingt-cinq exemplaires. L’idée d’une gamme est née à ce moment-là. Mais après un 42 et un 52 pieds, que valait-il mieux faire ? Développer la gamme par le haut avec un 64 pieds ou au contraire offrir une entrée de gamme moins impressionnante que le premier avec ses 13,60 mètres de long ? C’est vers la seconde solution que le chantier s’est orienté en décidant de proposer un trawler accessible aussi bien par la taille que par le prix.

Deux cabines doubles, pas moins !

Michel Joubert et le bureau d’études de Bénéteau se sont donc attelés à la difficile tâche de réaliser un petit trawler qui aurait tout d’un grand. Le Swift Trawler 34 présenté ici en avant-première mondiale et à bord duquel nous avons eu la chance de pouvoir naviguer deux jours mesure moins de 10 mètres de longueur de coque et n’est disponible qu’avec un seul moteur in-bord couplé à une ligne d’arbre, en l’occurrence un CMD QSB 5.9 de 425 chevaux. Il affiche un air de famille certain avec son aîné le 42 pieds, par sa silhouette mais aussi par sa volonté d’offrir du volume. Le 34 présente en effet le grand avantage de proposer deux cabines doubles, du jamais vu sur un trawler monocoque de cette taille. En effet, à la traditionnelle cabine de propriétaire installée dans la pointe avant et occupée par un grand lit double, s’ajoute une autre latérale à bâbord avec deux lits superposés de 1,85 mètre de long. Placards et penderies équipent chacun de ces deux espaces, celui du propriétaire étant naturellement mieux loti en rangement grâce à la présence d’un immense coffre compartimenté auquel on accède en soulevant aisément le sommier assisté d’un vérin hydraulique. La cabine avant peut également recevoir une télévision à écran plat.

Un bon volume général

Un unique cabinet de toilette est installé en longueur sur tribord, en face de la cabine des invités. Il affiche des dimensions généreuses et reçoit d’un côté des WC électriques, de l’autre une douche et un lavabo. Là aussi on apprécie septembre 2007 et fabriqué depuis à vingt-cinq exemplaires. L’idée d’une gamme est née à ce moment-là. Mais après un 42 et un 52 pieds, que valait-il mieux faire ? Développer la gamme par le haut avec un 64 pieds ou au contraire offrir une entrée de gamme moins impressionnante que le premier avec ses 13,60 mètres de long ? C’est vers la seconde solution que le chantier s’est orienté en décidant de proposer un trawler accessible aussi bien par la taille que par le prix.

Un intérieur très lumineux

À l’intérieur, la hauteur sous barrots n’est jamais inférieure à 1,94 mètre et les volumes sont agréables. Les nombreuses baies vitrées grandes et coulissantes du carré apportent de la lumière et permettent une bonne aération. Le carré reçoit dans le même espace le coin salon, la cuisine et le poste de barre. Le Swift Trawler 34 présente une particularité extérieure dont les avantages se ressentent à l’intérieur. Ainsi, ses passavants sont doublement asymétriques. Celui de bâbord ne mesure en effet que 27 centimètres de large et n’est pas creux, alors que celui de tribord est en fait une coursive de 39 centimètres de large pour 75 de profondeur. Depuis le poste de pilotage, une porte coulissante s’ouvre sur ce passavant, et même sur la porte de coupé prévue dans la coque à ce niveau pour faciliter les embarquements et les débarquements par le côté. Cette asymétrie permet de gagner de la place pour les aménagements intérieurs. Ainsi, au niveau du salon, accessible depuis le cockpit par une grande baie vitrée qui s’ouvre aux deux tiers, le côté bâbord du bateau est occupé par des placards bas, installés en face du canapé convertible en un double couchage et de la table qui peut s’abaisser. Plus en avant, la cuisine en L est fonctionnelle et bien équipée en électroménager et en placards. Elle fait face au poste de barre et à sa grande barre à roue. Le tableau de bord est grand, l’instrumentation moteur bien lisible et les appareils électroniques bénéficient de beaucoup de place.

Un niveau sonore faible

Les passagers de taille moyenne profitent d’une planche rabattable qui les rehausse en position de conduite debout et leur assure une bonne visibilité sur l’avant du bateau. Une grande banquette double montée sur glissière permet également de piloter assis dans de bonnes conditions. Sous le plancher du salon se trouve la cale moteur, insuffisamment insonorisée à notre goût. Sur ce bateau amené à naviguer pendant de longues heures, il est important pour les passagers que le niveau sonore ne soit pas trop élevé. L’accessibilité mécanique est cependant facile. Il en est de même des déplacements à bord qui sont bien pensés et bien sécurisés par un haut balcon avant avec filière. Le rouf de la cabine principale est recouvert par un épais et grand bain de soleil, et le cockpit entièrement dépouillé peut être agrémenté de chaises pliantes. Depuis ce dernier, on passe soit sur la grande plage de bain arrière, soit sur le fly. L’échelle qui y mène est un peu raide, mais a l’avantage de prendre peu de place dans le cockpit. Le fly est tout simplement immense. Un mât de charge est prévu pour le levage de l’annexe qui, en navigation, sera stockée sur l’arrière du fly. Le très agréable poste de pilotage et le salon de pont constitué d’une banquette en L et d’une table un peu petite (qui devrait être changée !) bénéficient d’un petit pare-brise saute-vent assez efficace. Avec le 425 chevaux CMD, le Swift Trawler 34 dépasse les 21 noeuds en vitesse de pointe. Pour la balade tranquille, il peut naviguer au régime de 1 500 tr/mn à 8 noeuds avec une consommation instantanée de 10 l/h, mais sa vitesse de croisière se situe plutôt aux alentours de 12 à 15 noeuds, soit entre 2 200 et 2 500 tr/mn.

10 ou 18 nœuds au choix…

À 18 noeuds, allure de croisière rapide, on note des retours d’embruns dans le cockpit qui disparaissent aussitôt que l’on diminue la vitesse. À l’arrêt ou à petite vitesse, le Swift Trawler est incontestablement sur le nez, un choix délibéré des architectes pour limiter le cabrage incontournable à vitesse élevée et la tendance à « naviguer sur les fesses » inhérente à ce type de bateau. Le Bénéteau 34 n’a donc pas le nez en l’air en navigation, son assiette est plutôt horizontale et le pilote profite d’une bonne visibilité sur l’avant. L’unité vire court du fait d’une quille et d’un gros safran, et sans aucun angle de gîte. Comme tous les monocoques dotés d’un important fardage, il se montre très sensible aux flaps et il est indispensable de bien maîtriser leur réglage pour optimiser le comportement et les performances. Côté manoeuvrabilité, il est proposé en série avec le propulseur d’étrave, mais celui de poupe est une option indispensable.

Avec ses deux cabines doubles, ses grands volumes, son prix très compétitif et la possibilité de naviguer à 12 ou à 20 noeuds, le Swift Trawler 34 a de bons arguments pour se faire une belle place sur le marché du petit trawler. Une invitation au voyage accessible !

 

 

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